Archéologie de l'architecture, de l'enfance, de l'histoire, du corps, des temps
Installation composé de quatre éléments,
projection vidéo et sonore, double stèle, piano à queue et
souche de chène peinte à l'encre de Chine, 2007. Production Conseil général du Val d'Oise - Abbaye de
Maubuisson
bas relief sur verre inspiré du portrait photographique de la journaliste Anna Politovskaïa par Stanley Greene
Dispositif vidéo couleur son,bande son: Bernard Lubat et André Minvielle, 2004
Inspirées d'images de presse, les travaux de Pascal Convert questionnent leur pouvoir symbolique. Il s'interroge sur leur capacité à fonder une mémoire collective à une époque où elles semblent être devenue un pur objet de consommation.
L'hybridité des techniques utilisées, video, sculpture, installation, ancre son travail dans la contemporaneité des formes plastiques tout en réactivant des pratiques artisanales et des matériaux anachroniques (cire, cristal).
Avec la création de la pièce "Tombe pour Anna Politovskaïa" Pascal Convert rend hommage à la journaliste russe assassinée le 7 octobre 2006. Dialectisant ses précédents travaux qui s'insipraient de photographies devenues des icônes de presse ("La Pieta du Kosovo" Georges Mérillon, "La Madone de Benthala", Hocine Zaourar, "La mort de Mohamed Al Dura", Talal Abou Rahmé) il a choisi une photographie en apparence "sans qualité" prise par Stanley Greene, ami de la journaliste et spécialiste de la Tchétchénie.
La question est ici celle de notre capacité à aller vers l'événement pour en constituer la mémoire.
Un piano refermé et silencieux et une souche arrachée à la terre de Verdun, noire d’avoir été plongée dans un bain d’encre de Chine, accompagnent cette stèle. La pensée et la beauté du monde sont ici réduites au silence par l’extrême violence des hommes. Il n'est plus question de fin de l'histoire mais d'une tragégie Russe qui continue par delà la chute du mur de Berlin
née le 30 août 1958 à New York, assassinée le 7 octobre 2006 à Moscou,
Anna Politkovskaïa était une journaliste russe connue pour son opposition à la politique du président Vladimir Poutine, sa couverture du conflit tchétchène et ses critiques virulentes envers les autorités actuelles de la république caucasienne.
Elle a été assassinée dans la cage d'escalier, devant l'ascenseur de son immeuble, dans le centre de Moscou .
Anna Politkovskaïa avait dénoncé à plusieurs reprises les violations des droits de l'Homme dont se rendaient coupables les forces fédérales Russes en Tchétchénie, ainsi que la milice de Ramzan Kadyrov.
Selon l'agence de presse Interfax6, c'est une voisine qui a découvert son corps dans l'ascenseur de son immeuble samedi 7 octobre à 17 h 10. Les policiers ont retrouvé dans l'ascenseur un pistolet Makarov 9 mm et quatre douilles, ajoute l'agence.
Anna Politkovskaïa est la 28e journaliste assassinée en Russie depuis l'élection de Vladimir Poutine en 2007.
Né à New York en 1949, Stanley Greene décide de devenir photographe en 1971, après avoir été l'assistant d' Eugène Smith (connu notamment pour un livre sur Minamata, village japonais de pêcheurs rongé par une pollution au mercure, 1975). Après des études à l'Institut d'art de San Francisco, il commence par photographier des groupes de rock pour des revues musicales. Puis, il se lance dans la photo de mode, avant de se consacrer au reportage. Il rejoint l'agence VU en 1991 et couvre de nombreux conflits – du Soudan au Caucase en passant par la Bosnie – pour Libération, Le New York Times, ou Newsweek. Pendant une dizaine d'année, il photographie le martyr du peuple tchétchène. En 1998, il expose à Perpignan un reportage sur Dzerzhinsk, ville russe qui passe pour la « plus polluée au monde ». En 2001, il expose un portrait de la Russie cachée de Poutine.
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